La Foulée
Synopsis
ELLE a 14 ans et ne sait plus comment prouver aux autres qu’elle mérite son existence et qu’elle peut elle aussi être grandiose. Elle se met en tête d’impressionner une fille de l’école et s’embarque dans un road trip avec un pur inconnu qui la mènera jusqu’à Atlantic City, ville du Taj Mahal trumpien et des montagnes russes au bord de l’eau. C’est là que commence une histoire aux allures de parc d’attractions, accompagnée de LUI, ayant plus de deux fois son âge.
Lolita n’existe pas expose la quête paradoxale de validation et d’émancipation d’une adolescente. C’est la projection d’une jeunesse qui utilise des codes adultes sans en connaître les significations. C’est aussi l’adultisme d’un homme à l’égard d’une jeune fille. C’est une histoire complexe qui reconnaît à la fois l’agentivité de l’adolescente et l’existence d’un rapport de force invisibilisé quand la violence n’est pas détectable sur le moment présent.
Publics : grand public 14 ans+, 2e cycle secondaire
Bande-annonce
Équipe
Texte : Paméla Dumont
Mise en scène : Valery Drapeau
Distribution : Sylvio Arriola, Paméla Dumont, Alexandre Ricard
Direction technique et régie : Josée Fontaine Rubi
Conseil dramaturgique : Mathilde Aubertin et Emmanuelle Jetté
Conception lumières : Nicola Duboi
Conception sonore : Francis Rossignol
Conception costumes : Léonie Blanchet
Scénographie : Julie Charrette
Direction de production : Mathilde Boudreau
Depuis la parution du roman de Vladimir Nabokov, « lolita » est devenu un mot du dictionnaire pour désigner les nymphettes qu’on responsabilise, à l’instar des salopes, d’être des fautrices de troubles. Mais si les nymphettes tout comme les salopes ne sont que des envies qui existent dans le regard des envieux, alors les nymphettes n’existent pas et lolita, n’existe pas.
Aborder lolita sur scène aujourd’hui pour en faire sa critique, c’est mettre en perspective l’hypersexualisation, le culte de la jeunesse, l’éphébophilie, la question du consentement, la manipulation (émotionnelle et physique), la peur du jugement et de l’exclusion sociale, entre autres. C’est faire le point de cette appellation pop qui découle pourtant d’une histoire aussi tragique que troublante, surtout qu’elle se répand dans le quotidien comme dans les médias ad vitam aeternam. C’est aussi donner la parole à celle qui endosse une étiquette nommée malgré elle, par la perception de ceux et celles qui la regardent. Lolita, dans le cumul de ses versions, est racontée par plusieurs hommes, mais jamais elle n’a encore pris parole pour elle-même.
Lolita n’existe pas est le récit d’une jeune femme qui ne révèle jamais son nom, comme autant de visages disparus derrière les commentaires des autres et le sensationnalisme de l’illégalité. C’est l’histoire de cette rencontre, point de non-retour, avec LUI, un homme qui tombe dans la spirale infernale de son désir.